Page:Alcott - Les Quatre Filles du docteur Marsch.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.
47
UNE FAMILLE DE MAUVAISE HUMEUR.


CHAPITRE IV

UNE FAMILLE DE MAUVAISE HUMEUR OU LES INCONVÉNIENTS DES FÊTES ET DES VACANCES


« Mon Dieu, que c’est ennuyeux de s’être amusé pendant toute une semaine ! » soupira Meg en se levant le lendemain matin. Les vacances étaient finies, et huit jours de fête ne la disposaient pas à remplir sa tâche quotidienne.

— Je voudrais que ce soit toute l’année Noël ou le jour de l’an ! N’est-ce pas que ce serait plus agréable ? répondit Jo en bâillant tristement.

— Nous ne nous amuserions peut-être pas tant s’il fallait s’amuser tous les jours, » répondit Meg, retrouvant un peu de raison. Mais cela ne dura pas. « C’est cependant bien agréable d’avoir des petits soupers et des bouquets, d’aller en soirée, d’en revenir en voiture, de lire, de se reposer et même de ne pas travailler, dit Meg, tout en essayant de décider laquelle de ses deux vieilles robes était la plus mettable. C’est comme cela que font les jeunes filles dont les parents ont de la fortune, et il y a des moments où je ne puis pas me retenir de les trouver plus heureuse que nous.

— Bah ! riposta Jo, il y a des jeunes personnes très