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LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARSCH.

« Il faudrait, dit Meg d’un air très réfléchi, être si sage, qu’on n’ait plus rien à porter. Mais comment faire ? Je vois trop que, malgré notre désir, nous oublions toujours nos bonnes résolutions.

— Regardez sous votre oreiller, le jour de Noël, en vous éveillant ; vous y trouverez chacune un livre qui vous aidera à reconnaître votre chemin. »

En ce moment, la vieille servante Hannah annonça qu’elle avait débarrassé la table. Les quatre sœurs prirent alors leurs quatre petits paniers à ouvrage et se mirent à coudre des draps pour la tante Marsch. C’était un ouvrage peu intéressant ; mais, ce soir-là, personne ne murmura, et Jo ayant proposé de partager les longs surjets en quatre parties, qu’elles nommèrent : Europe, Asie, Afrique et Amérique, elles s’amusèrent beaucoup à parler des pays au milieu desquels elles passaient en cousant.

À neuf heures, elles plièrent leur ouvrage, et, comme c’était leur habitude, avant d’aller se coucher, elles chantèrent un cantique. C’était leur prière du soir. La soirée se terminait toujours ainsi.