Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE V


la chambre de l’oncle alec


Aussitôt après le dîner, l’oncle Alec proposa à sa nièce une promenade en voiture. Il s’agissait de distribuer aux uns et aux autres les nombreux cadeaux que le docteur avait rapportés.

Rose fut enchantée de cette proposition. C’était une si bonne occasion d’inaugurer certain burnous algérien garni de franges soyeuses, de glands et de nœuds, qu’elle avait découvert dans sa grande caisse, En un clin d’œil elle fut prête à partir.

La voiture était encombrée de paquets de toutes les dimensions : le siège même du cocher se trouvait envahi par des tomahawks indiens et par de gigantesques cornes de bœuf venant des côtes d’Afrique. Le docteur Campbell avait pensé à tous ses parents, grands et petits.

Les trois premières visites furent assez courtes. Tante Myra était plus souffrante et plus larmoyante que jamais. Tante Clara avait son salon plein d’étrangers, et tante Juliette paraissait si disposée à entamer une discussion