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CONCLUSION


sept ans après


Sept ans après, par un beau jour d’automne, la maison des tantes apparaissait tout en fête : des guirlandes de feuillage la décoraient ; des fleurs formaient une élégante bordure le long de la grande avenue, et, dans les futaies, on apercevait les teintes rouges, bleues, jaunes, des lanternes vénitiennes préparées dès le matin pour l’illumination du soir. Tante Clara, tante Prudence, tante Myra, dans leurs plus beaux atours, avaient l’air si content qu’on ne les eût pas crues vieillies d’un jour. Les oncles étaient également au complet et sous les armes ; les cousins, — des jeunes gens de vingt-deux à vingt-cinq ans, — avec des roses à la boutonnière et le rire dans les yeux, ne semblaient pas moins heureux. Seulement, en comptant bien, il en manquait un : il n’y avait plus sept cousins, il n’y en avait que six ! Mac, le sauvage d’autrefois, le grand savant d’aujourd’hui, n’était pas là. Fallait-il croire qu’un accès de son ancienne