Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE XI


un triomphe


Selon le désir de Mac, personne ne parut se douter de ce qui s’était passé entre lui et sa cousine ; mais, tout en le laissant « tranquille, » ainsi qu’il l’avait exigé, chacun lui témoigna plus d’affection qu’auparavant. Son entretien avec l’oculiste fut loin d’être satisfaisant : tout ce qu’il lui était permis de faire pour le moment se réduisait à rien du tout. Cependant il reçut la promesse assez vague de pouvoir reprendre ses études « plus tard, s’il ne survenait aucun accident, « et, préparé comme il l’était, cela suffit pour lui faire prendre patience.

Les garçons furent émerveillés du courage que déploya, eu cette occasion, ce mangeur de livres si froid et si posé, dont jusqu’alors les qualités étaient restées dans l’ombre. Ils s’efforcèrent de lui témoigner leur admiration par tous les moyens en leur pouvoir ; mais leurs efforts, pleins de bonne volonté, étaient généralement dépourvus de sagesse, et Rose retrouva plus d’une fois « son » malade tout démo-