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LES SURPRISES.

— Hip, hip, hourrah ! cria Jack, tandis que Jane envoyait des baisers à sa mère et à Mme Minot.

— À présent, il ne nous reste plus guère de temps à attendre les invités, » fit Jack en voyant arriver le crépuscule.

La fête du soir devait commencer de bonne heure pour finir de même afin de ménager les forces des invalides.

« J’espère que mes amis seront contents de leurs cadeaux, dit Jane. C’est moi qui ai dit leurs goûts, car je les connais bien. Mais je ne sais pas ce qu’on me donnera à moi, et je meurs d’envie de le savoir.

— En tout cas, vous aimerez l’un de vos cadeaux, dit Jack : le mien. Ça, j’en suis sur.

— Oh ! Est-ce que j’en aurai plusieurs ?

— Je crois bien. Regardez plutôt. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept. Les voyez-vous ? Hier on a apporté toute la journée des paquets à votre adresse.

— Eh bien, moi aussi, je vais vous apprendre un secret, s’écria Jane. Ce gros paquet que vous voyez sous l’arbre, c’est quelque chose que vous désirez depuis très longtemps. Serez-vous content quand vous l’ouvrirez ! C’est moi qui ai dit à Frank de vous le donner. Il est rouge et or à l’extérieur, et de toutes sortes de couleurs à l’intérieur !… Ce petit rouleau est pour vous aussi. C’est l’œuvre de mes propres mains, ajouta-t-elle en lui montrant du doigt un petit paquet entouré d’une faveur bleue, dans lequel étaient des mitaines qu’elle lui avait tricotées.

— J’aurai bien la patience d’attendre, » dit fièrement le petit garçon.

« Ce chien en carton est pour Boo, continua Jane. Ce petit traîneau jaune aussi. C’est afin que Molly puisse le