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L’HÔPITAL NUMÉRO 2.

Jane battit des mains avec enthousiasme. Elle prit tous les objets les uns après les autres, et les examina sous toutes les faces.

Peu après arrivèrent Merry et Molly, avec Boo, bien entendu, qui trottait sur les talons de sa sœur comme un petit chien fidèle. La joie fut au complet. On se livra à tous les plaisirs imaginables : on essaya la robe ; on goûta les raisins, on admira la rose, et on étudia chacune des images comme de véritables œuvres d’art.

« Cela a été une très bonne idée de couvrir cet affreux papier avec ces amusantes images, dit Merry. À votre place, j’en mettrais tout autour de la chambre.

— Cela me fait penser, s’écria Molly, que j’ai un gros paquet de gravures de modes que ma tante m’a données. Il n’y a rien de plus cocasse ! Je les regarde souvent les jours de pluie pour me désennuyer. Je vais aller les chercher, nous les accrocherons un peu partout, et nous pourrons en faire aussi des poupées en papier. »

Molly partit précipitamment, suivie de loin par son petit frère, qui était dans la désolation lorsqu’il la perdait de vue un seul instant. Elle revint bientôt avec un gros paquet sous le bras, et les petites filles poussèrent de grands éclats de rire en examinant ces costumes d’un autre temps. Elles fixèrent contre le mur toute une procession de dames poudrées et irisées, avec des paniers et des robes à queue et des toilettes impossibles.

« Cette mariée est ravissante avec son voile et sa robe couverte de fleurs d’oranger, dit Jane quand ce fut fini.

— Moi, j’aime mieux les éléphants, s’écria Molly, qui montait sur tous les chevaux et même sur toutes les