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CHAPITRE XXII

L’ILE-VERTE


« Déjà demain la rentrée, s’écriait Jack quelques jours après leur retour à Harmony. Quel dommage que les vacances ne durent pas toute l’année !

— Moi, je serais bien contente de retourner en classe avec vous, lui dit Jane, mais je doute fort qu’on me le permette. Il y a eu hier grand conciliabule entre nos deux mères et le médecin. Cela ne présage rien de bon pour moi. »

Jack réunit ses livres de classe, dont les couvertures étaient tant soit peu usées, et continua ses lamentations :

« Je me suis tant amusé pendant six semaines, dit-il, que la pensée d’aller m’enfermer entre quatre murs depuis le matin jusqu’au soir, me fait mal d’avance. N’êtes-vous pas de mon avis, Frank ?

— J’avoue humblement, répondit Frank, que je ne vois pas arriver le jour de la rentrée avec autant de plaisir que les autres années. Voilà le résultat de la paresse et de l’oisiveté. Il faut nous secouer et nous mettre bravement au travail. Les vacances sont finies !…

— C’est vrai, dit Mme Minot, qui venait d’entrer, les