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LE JOUR DE FÊTE.

remercia Mme Minot de sa bonne surprise et conduisit Molly en triomphe dans sa demeure sur la plage.

Molly s’extasia devant le bateau, la boîte finie si juste à temps, et tout ce que Jane lui faisait admirer. Les deux amies seraient volontiers restées là à causer jusqu’au soir d’Harmony et de Belle-Plage, et de leurs connaissances anciennes et nouvelles, si l’heure du bain ne fût arrivée.

Molly nageait comme un poisson ; elle se couvrit de gloire en plongeant plus longtemps que tous les autres baigneurs, et Boo apprit à faire la planche en un clin d’œil. Il était si gros qu’il surnageait et qu’il n’eût pas pu enfoncer, avec la meilleure volonté du monde.

Quant à Jane, elle resta couchée sur le sable chaud après avoir pris son bain, et les prouesses de Molly et de Boo la firent rire aux larmes,

Après le dîner, nos deux amies, nonchalamment étendues dans le bateau de Jane, assistèrent aux régates sans se déranger. Les courses des bateaux à rames les intéressaient seules, Charley et Frank concouraient ; elles étaient sûres qu’ils gagneraient. En effet, ils arrivèrent les premiers. Elles applaudirent avec frénésie. Le prix n’avait pourtant qu’une valeur bien minime, mais Frank et Charley étaient aussi fiers l’un que l’autre de leurs succès.

Il y eut ensuite un concours de tir à l’arc. Les dames y étaient admises. Tous les tireurs étaient en uniforme blanc et vert. C’était charmant. Le vainqueur fut une belle demoiselle aux cheveux d’or ; mais, comme nos amis ne la connaissaient pas, cela ne les intéressait que fort médiocrement. Ils laissèrent les joueurs de paume se livrer à leurs exercices et rentrèrent s’habiller. Il devait y avoir un grand bal le soir à l’hôtel, et, pour les petites filles, le