Page:Alcott - Jack et Jane.djvu/289

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XIX

BELLE-PLAGE


Le mois de juillet était enfin arrivé, et avec lui les vacances si impatiemment attendues. Mme Minot s’apprêtait à partir avec ses enfants. Je dis ses enfants en parlant de Jane comme de Frank et de Jack, car Mme Minot ne faisait aucune différence entre elle et ses fils. Cette tendresse provenait en grande partie de la conduite de la petite fille pendant sa longue maladie, et elle devait durer toute leur vie. Qui pourrait nier en voyant cela les bons effets de la souffrance et du malheur ? Ce n’était pas Jane assurément. Elle disait souvent qu’elle ne regrettait aucune des journées qu’elle avait passées au lit, puisqu’elles lui avaient donné une seconde maman.

Jane allait beaucoup mieux. Elle ne souffrait presque plus. Elle commençait à faire quelques pas en s’appuyant sur le bras de quelqu’un et pouvait rester assise sans fatigue une grande partie de l’après-midi. Le médecin comptait sur sa saison de bains de mer pour la rétablir complètement.

Le départ était fixé au lendemain. Quel remue-ménage dans la maison ! Quelle agitation chez les enfants !