— Très joli, répondit sa mère en riant, mais je croyais que vous ne vouliez pas me faire de questions ?
— J’oubliais ! » fit Jack, et il passa à un autre sujet. Il était si heureux qu’il lui semblait avoir des ailes.
La journée se termina par la visite d’Édouard. Jack lui raconta toutes ses péripéties.
« Je n’imaginais guère que vous prendriez si vivement ma recommandation, lui dit son ami. Je vous demandais seulement d’être bon pour Bob. »
Édouard ignorait l’influence qu’il avait sur ses camarades, et qui provenait tout simplement de l’exemple qu’il leur donnait.
« Je ne voulais pas me contenter de parler sans rien faire, lui répondit Jack, Ce n’est pas là votre manière d’agir, et je veux vous ressembler en tout.
— Vous trouveriez aisément de meilleurs modèles, lui répondit Édouard.
— Pas du tout. Vous nous êtes supérieur à tous. Je ne sais pas à quoi cela tient, mais il semble que vous ayez en vous un soleil intérieur, qui fait du bien à tous ceux qui vous approchent. D’où cela peut-il venir ?
— Édouard a un cœur d’or, » interrompit Frank.
Édouard qui, à toutes ses qualités joignait la modestie ; souffrait de ces éloges si mérités cependant. Il se hâta de changer la conversation.
Le dimanche suivant, Mme Minot entra sans parler dans la chambre des oiseaux et alla s’asseoir au coin du feu. C’était le soir. Il n’y avait là que les trois enfants. Frank lisait attentivement dans un coin ; Jack était très occupé à regarder au microscope un œillet blanc. Jane couchée sur le sofa où elle avait passé toutes ses journées