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LE SECRET DE JACK.

— Des chemins à frayer ?

— Plus de neige.

— Des allées à sarcler, alors ?

— Trop tôt !

— Des catalogues de livres ?

— C’est Frank qui s’en est chargé.

— Des copies pour votre mère ?

— Cela me prendrait trop de temps. Il me faut mon argent vendredi ou samedi au plus tard.

— Alors, s’écria Jane impatientée, je ne vois pas du tout ce que nous pourrions faire. Il est trop tôt ou trop tard pour tout ce que je vous propose. Vous ne voulez décidément pas qu’on vous prête ce qui vous manque ?

— Non, j’ai promis de faire cela à moi tout seul et je tiendrai ma promesse.

— Et votre presse à imprimer que nous oublions ! s’écria Jane, qu’est-ce que nous pourrions bien faire avec ?… Ah ! j’y suis ! Faites-moi des cartes à mon nom. Toutes mes amies en auront envie quand elles les verront.

— Ah ! la bonne idée que vous avez là ! Comment ai-je fait pour n’y pas songer plus tôt ? »

Jack courut chercher sa machine et se mit à la huiler, à l’essuyer et à l’arranger en sifflant comme s’il eût été soulagé d’un grand souci.

« Passez-moi les lettres, lui dit Jane. Je préparerai mon nom et ce sera plus vite fait. Vous rappelez-vous comme je vous ai aidé quand nous avons imprimé les programmes ? Vous disiez que cela vous prenait moitié moins de temps que quand vous les faisiez seul. Et puis,