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LE CLUB DES DÉBATS.

L’orateur se rassit au milieu des applaudissements de ses amis.

Jack, en particulier, l’applaudit si fortement en frappant le parquet de sa béquille, que Mme Peck entrouvrit la porte pour savoir s’il lui était arrivé quelque chose de fâcheux.

Dès que la porte fut refermée, Gustave se leva à son tour.

« Mon honorable collègue a si bien parlé, dit-il, qu’il ne me reste que peu de choses à ajouter. Je suis absolument de son avis. Si vous voulez avoir une preuve de ce qu’il vous a dit et un exemple de ce que peuvent faire les petites filles, regardez Jane Peck. N’est-elle pas aussi instruite que le meilleur écolier de son âge ? N’a-t-elle pas autant de courage et presque autant d’adresse ? Certainement, elle ne peut pas jouer à tous nos jeux ; les bras des filles ne sont pas assez forts pour cela ; mais est-ce de sa faute ? Jane nous vaut ; et ce que je dis d’elle je pourrais le dire aussi de Mabel et de bien d’autres. Si donc toutes celles-là sont aussi avancées que nous à notre âge, je ne vois pas pourquoi elles n’iraient pas aussi loin que nous. Quant à moi, je ferai tout ce que je pourrai pour aider les sœurs des autres comme je voudrais qu’on aidât les miennes, et ceux qui ne traiteront pas bien Laura et Lotty auront affaire à moi ! »

Cette véhémente péroraison fut vivement applaudie.

« Nous serons heureux d’avoir maintenant l’avis de notre doyen, dit Frank en adressant un profond salut à Ralph.

— Mon avis, à moi, dit le doyen d’un ton grave, est que, l’homme et la femme étant destinés à porter en-