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JACK ET JANE.

Ralph l’interrompit :

« Il vaudrait mieux, dit-il, faire une nouvelle loi qui porterait notre nombre à dix, et admettre avec Bob, Tom Grant, qui a demandé aussi à se joindre à nous. »

Walter applaudit et Joë grommela. L’un aimait le grand frère de Merry et l’autre, non.

« Voilà une bonne idée, cria Gustave. Aux voix !

— Auparavant, reprit Édouard d’une voix sérieuse, je voudrais demander à tous si vous êtes disposés à voir Bob en bons camarades, même en dehors du club. À quoi servirait-il de l’accueillir ici, si vous devez lui tourner le dos partout ailleurs ?

— Moi, je vous le promets, » s’écria Jack prêt à imiter en tous points son ami bien-aimé.

Les autres donnèrent alors leur adhésion pour ne pas se laisser dépasser par leur plus jeune collègue.

« Bravo ! cria Édouard enchanté, à nous tous nous pourrons faire grand bien à Bob ; mais, entre nous soit dit, il n’y avait pas de temps à perdre. Ce pauvre garçon s’est tant vu repousser par nous tous qu’il est allé chercher de mauvaises distractions partout. Ainsi, il s’est mis à fumer. Nous ne l’accepterons que s’il s’engage à abandonner et son cigare et ceux qui lui en ont donné la mauvaise habitude. Gustave, vous pourrez l’aider de vos conseils.

— Bien volontiers, répondit Gustave avec chaleur. N’ai-je pas eu la sottise de vouloir fumer, moi aussi, autrefois ? Heureusement, j’ai eu la raison de cesser pour faire plaisir à mon père. »

Édouard ne pouvait mieux s’adresser.

« Vous, messieurs, continua-t-il en se tournant vers