Page:Alcott - Jack et Jane.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.
115
LE CLUB DES DÉBATS.

tave et l’autre autour de celui de Frank, et il soupira comme s’il regrettait profondément de ne plus être des leurs.

« Vous devriez abandonner tout cela et venir au collège avec moi l’année prochaine, lui dit Frank, qui se préparait à entrer à l’université de Boston.

— Non, mille fois non ; j’ai fait mon choix et je ne veux pas changer maintenant. N’essayez pas de me tenter, ce serait inutile… Adieu et à ce soir. »

Le soir venu, la salle du club fut éclairée. Frank et Édouard arrivèrent bientôt en transportant Jack dans sa chaise longue ; Ralph entra derrière eux, et ils furent suivis de près par Joë et par les deux derniers membres du club, Walter Smith et Grif Bark.

Quand sept heures sonnèrent, le président Frank s’assit dans le grand fauteuil qui lui était destiné. Chacun de ses collègues prit sa place autour de la table et Gustave alla chercher un gros livre relié. Gustave était secrétaire du club, mais ses amis prétendaient qu’il était trop prodigue d’encre. Les pages du registre public en faisaient foi.

Chacun se renversa sur son siège et mit ses mains dans ses poches, La précaution était nécessaire, car personne n’ignore qu’il est impossible qu’un garçon ne fasse pas de bêtises s’il a la libre disposition de ses mains.

Frank frappa trois coups sur la table avec un vieux maillet de crocket qu’on avait diminué de la moitié de son manche.

La séance était ouverte.

« Messieurs, dit le président avec dignité, nous allons