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qui, opposé à la base, pénètre dans l’œil. Ici, ce n’est pas le cas de disputer si cette vision se place, comme on le


prétend, à la jonction même du nerf intérieur, ou bien si les images sont figurées sur la superficie de l’œil comme sur un miroir animé. Nous n’avons pas, d’ailleurs, à relater tous les offices que l’œil rend à la vue, attendu que, dans cet abrégé, il suffira de démontrer seulement l’indispensable. Donc, l’angle visuel principal reposant dans l’œil, on en a déduit cette règle : que plus cet angle est aigu, plus la quantité semble petite. D’où l’on peut voir manifestement la raison de ce phénomène qui fait que, vue d’une première distance, une quantité semble diminuer jusqu’à n’être plus qu’un point. Malgré cela, il arrive parfois que, dans certaines superficies, la quantité paraît d’autant moindre que l’œil s’en approche davantage, et d’autant plus grande qu’il s’en éloigne plus. C’est ce qu’on remarque dans la superficie sphérique. Ainsi donc, des quantités peuvent, selon la distance, paraître