de la nation.
haque section de Paris, a dit Chaumette, présentait l’image de deux armées prêtes à en venir aux mains. Les royalistes osaient y publier hautement
le prochain massacre des patriotes, le rétablissement
de l’ancien régime, et poussaient l’effronterie au
point d’offrir aux faibles des brevets d’amnistie. C’étaient
des petits cœurs entourés d’une couronne, peints sur des
cartes et qui, au jour de la grande contre-révolution,
devaient sauver la vie et les propriétés de ceux qui en
seraient porteurs. » Au dire du même Chaumette, si
les patriotes firent taire les royalistes et parvinrent à les
maîtriser, c’est qu’ils eurent le bon esprit d’appeler en
renfort les citoyens passifs en leur promettant l’égalité.
Chaumette souligne avec raison que les Girondins eux-mêmes,
qui se montreront bientôt si dédaigneux des
pauvres, se mirent à flatter les porte-blouses. La tactique réussit. Les bonnets de laine et les piquiers se
laissèrent enrôler et formèrent l’appoint qui intimida les