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3B4 LA FRANCE ET ROME DE 1700 A 1715

4 lui ileinander les remèdes au mal que j’aperçois et

ce les secours nécessaires au maintien de la saine

c doctrine. Le pape a déjà reconnu qu’elle était atta-

« quée parles propositions contenues dans le livre du

■ P, Quesnel. Mais Sa Sainteté, en le condamnant,

Œ n*a rien fait pour mon royaume, puisqu’il est im-

I possible d’y recevoir un bref qu’elle déclare donné

ff de son propre mouvement^, et qui contient encore

  • d’autres expressions qui ne doivent jamais être ad-

< mises. Elle aurait évité cet inconvénient, si elle eût

« voulu se souvenir de la promesse qu’elle fit, il y a

« quelques années, au cardinal de Janson, de me

« communiquer ce qu’elle voudrait faire qui regar-

t de rai t la France et d’agir de concert avec moi par

a rapport au bien de la religion. Ce qui a été omis

« peut aisément se réparer, et c’est dans cette vue

n que je veux aujourd’hui que vous demandiez de ma

e part au pape une constitution contre le livre du

ff P. Quesnel, que Sa Sainteté a déjà condamné par

« son bref du 13 juillet 1708. Vous lui rappellerez

« le souvenir de la promesse qu’elle avait faite au

4 cardinal de Janson d’agir de concert avec moi, et

Œ vous lui ferez connaître qu’en lui demandant une

« constitution contre le livre du P. Quesnel, je ne

a lui demande que la suite de ce qui a été fait par

€ elle-même et par les papes ses prédécesseurs contre

« riiérésie de Jansénius, puisque le livre dont il

« s’agît en renouvelle les propositions. Vous ajou-

« lerez que sur ce fondement et regardant la consti-

« tutionqueje demande comme une suite de celle que

« le pape a donnée lui-même au sujet du Cas de

« consiience et du silence respectueux^ je m’engage

« à faire accepter cette nouvelle constitution par les

1. Ln clause proprio molu, dans les pièces pontificales, était inconciliabïti avec les traditions gallicanes.