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La France et Rome de 1700 à 1715


et l'obligation de recommencer leurs întrigues sur nouveaux frais jellent ralaniiL* clu-z les jésuites. Eh quoi ! voilà une affaire, antérieure Je plusieurs années à la bulle Mneam^ qui ne parvient pas â se CD inclure. Va4-clle disparaître sous de plus graves préoccupations, telles que les cérémonies chiuoiseâ et la guerre de succession d’Espagne ? Non pas, Quesnel aura soei heure, — - Clément XI le veut ainsi, — au plus fort des querelles diplomatiques. On espère, à la faveur de nos désastres, obliger Louis XIV à recevoir un bref qui condamne Tœuvre maîtresse du jansénisme, sans avoir souci des susceptibilités gallicanes. ^ Cependant, Rome usait d*un surcroît de précautions,

qui devaient sembler disproportioimées à la simple censure d’un livre et à Tappareil si souvent employé d’un décret pontifical. Avant que les suffrages eussent été recueillis au sein de la congrégation, le pape commanda des jeûnes et des prières publiques, fit faire des aumônes extraordinaires, célébra lui-même la messe du Saint-Esprit, « afin d’obtenir, paraît-il ; la protection particulière si solennellement promise jïar JésuS’Cbrist à son vicaire, quand il pru nonce sur les matières de foi. * Toutes ces formalités remplies, le décret fut publié et affiché dans Rome, le f 3 juillet 1708* La doctrine de Quesnel y était déclarée sêdlt ieus e , pet ■ a icie ii se , /ém crt i ire^ et* i ’on ée et tnan ifei ^teinent jaiLsénienne ; (e (ex le île VEvawjile eorrompu et altéré. En consétiuence, le Souverain Pontife, dans le style habituel de ce genre de documents, défendait TiLupression, le débit el la lecture du livre, sous peine d’excommunication, et exigeait que tou^ les exemplaires fussent remis aux évéques et aux inquisiteurs, pour être brûlés.

Le P. Timotbée, par un irrésistible besoin de