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L’AFFAIRE DES DÉCORATIONS

Le 3, M. Carnot était élu président de la République.

Le 4, la chambre des mises en accusation rendait, dans l’affaire du filigrane, un arrêt de non-lieu en faveur de MM. Wilson, Gragnon et Goron.

Le 27, à la suite de nouvelles révélations produites par Mme Ratazzi devant la cour d’appel, une seconde information était ouverte contre M. Wilson. M. Vigneau était chargé de l’instruction.

Le 11 janvier, M. Vigneau était révoqué de ses fonctions de juge d’instruction et déféré disciplinairement à la Cour suprême pour irrégularités commises dans le cours de l’information judiciaire. Le dossier de M. Wilson était confié à M. Atthalin.

Le 31 janvier, la cour de cassation frappait M. Vigneau de la censure simple.

Le 16 février, M. Wilson comparaissait devant la 10e chambre avec son ancien secrétaire Ribaudeau, Mme Ratazzi et trois autres inculpés.

Le 1er mars, il était condamné à deux ans de prison pour escroquerie.

Le 14 mars, les débats de l’affaire Caffarel étaient repris devant la 10e chambre.

Le 20 mars, le général Caffarel et la femme Limouzin étaient condamnés, le premier à 3.000 francs d’amende ; la seconde à six mois de prison.

Le 26 mars, M. Wilson était acquitté par la Cour d’appel.

Cette énumération sommaire permettra à nos lecteurs de se guider à travers les procès compliqués et enchevêtrés dont nous avons maintenant à rendre compte.

Elle les mettra à même d’embrasser d’un coup d’œil les événements lamentables qui se sont succédé pendant cette période si agitée et si douloureuse pour l’histoire de notre pays.