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MYSTÈRES

parfumé de Théonis, ne le quittait pas… il lui avait fait un logement dans son pupitre.



Voilà que dans un moment où le pion cherchait à démêler sur la physionomie de tous les élèves si aucun d’eux ne lui préparait pas une mystification nouvelle, un élève se fait réprimander très-vivement ; plusieurs prennent la défense de celui-ci ; enfin il en résulte un mouvement, un froissement qui, ô malheur inouï ! fit sauver de sa cachette le lézard chéri.

En cet instant, le pion fait quelques pas et va s’appuyer le dos près d’une boiserie où le pauvre lézard croyait trouver asile ; l’infortuné animal, en désespoir de cause, prend une autre direction, et file de haut en bas justement à l’endroit où le pion s’était appuyé, et se précipite dans la poche de sa redingote, comme un nageur qui donne une tête.

Jusque-là le pion ne se doutait de rien, mais comme la fuite du pauvre Théonis excitait un peu trop l’hilarité, il se