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- Fionner, v. neut. Faire le fat, être coquet. Depuis qu’Ernest a une paire de bottes, regarde un peu comme il fionne !
- Gosser, v. neut. Mentir.
- Gosseur, s. m. Menteur.
- Maison de Campagne, s. f. Les arrêts : Bonnanis va souvent visiter la maison de campagne.
- Monaco, s. m. Nouvelle dénomination que l’on donne au pion, sans doute parce que les monaco ne valent que deux liards.
- Monnaie, s. f. Exemptions : Avoir de la monnaie. Faire de la fausse monnaie, faire des exemptions fausses.
- Peau de Lapin. Nom qu’on donne aux professeurs les jours de cérémonie, parce que l’insigne de leur grade est une peau d’hermine : Les peaux de lapin font leur entrée triomphante.
- Petits, Grands, Moyens. Les élèves d’un collège sont divisés en trois catégories : Les Petits comprennent ceux qui sont encore dans les basses classes jusqu’à la sixième inclusivement ; les Moyens, ceux de la quatrième et de la cinquième ; les Grands, tous les élèves des classes supérieures.
- Piger, v. act. Prendre en flagrant délit.
- Pile, s. f. (donner une — ) : Battre, plus fort qu’émoucher.
- Piocher. v. neut. Travailler avec ardeur.
- Piocheur, s. m. Qui pioche : Il y a peu de piocheurs dans notre classe.
- Pion, s. m. Maître d’études.
- Pompiers, s. m. C’est ainsi qu’on désigne les élèves qui se préparent au baccalauréat, à cause de la masse des connaissances que leur examen les force d’absorber.
- Raccroc, s. m. Hasard, être premier par raccroc.
- Repiger, v. act. Piger de nouveau.
- Rosse, s. f. Élève paresseux et ignorant, a plus de force que cancre.
- Soleil, ( piquer un, prendre un coup de — ). Rougir, de timidité ou de honte : Coyard pique un soleil lorsque le pion lui parle.
- Taupins, s. m. On a donné ce nom à des élèves qui occupaient une étude isolée, reléguée au fond d’une cour ; les assimilant à des taupes.
- Touche, s. f. Figure, traits dévisagé : Le portier a une drôle de touche.
- Toupie, s. f. Tête : Je ne puis me faire entrer ma leçon dans la toupie.
- Trac, Taf (Avoir le — ), Avoir peur, caponner : Adrien a le trac quand Laveau veut le bûcher.
- Trognade, s. f. Gâteaux, fruits, tout ce qui sert à trogner : Apporte-moi de la trognade.
- Trogner, v. act. Manger principalement des friandises. Cette expression est très-énergique et exprime une couleur qu’on ne saurait rendre autrement. Il serait à désirer que ce mot fût incorporé dans la langue française.
- Trognerie, s. f. Action de trogner : S’adonner à la trognerie.
- Trogneur, s. m. Qui est connu pour trogner.
- Truc, s. m. Routine, savoir-faire : Tillard a le truc pour jouer aux billes.
- Vache enragée, s. f. Bœuf au naturel, bœuf bouilli.
- Voyou, s. m. Individu mal élevé, faubourien. La plus grave insulte qu’on puisse adresser à un collégien. Quoique cette expression figure souvent dans les Mystères de Paris, elle était connue dans les colléges avant que l’ouvrage de M. Eugène Sue fût publié.