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affectueuse négligée, et pleura. Disparu du monde, M. Conan acquérait plus d’influence sur son fils que lorsqu’il vivait.

L’enfant n’a point failli aux promesses qu’il se fit, ce jour-là, dans le secret de son cœur. Il a choisi une voie convenant à ses goûts, à son tempérament, et il y marche avec fermeté. Il prépare Grignon, par un travail persévérant, résistant aux gâteries de sa mère, toujours futile malgré son réel chagrin. Souvent il vient me voir à Saint-Cloud, en jeune camarade.

Dans ces fréquentes visites, je l’ai tout à fait conquis à la mémoire de son père. Mon maître m’avait légué le soin de colliger les ouvrages divers qu’il laissait interrompus. De la multitude des notes et des fiches, concernant l’étude sur l’idée religieuse chez les Celtes, j’ai extrait des fragments importants recueillis dans un volume portant le titre indiqué par lui : Du Menhir au Calvaire, sur la Terre de Granit.

Avec quel respect attendri j’ai poursuivi ce devoir, on le devine ! Ces pages, d’une noblesse de pensée et d’une élévation poétique dépassant tout ce qu’on connaissait de Patrice Conan, ont fait sensation dans le monde littéraire. Nombreux ont été les articles élogieux, les lettres de sympa-