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gré ? Patience et persévérance, quels secrets de réussite !

Dès que le directeur de la Vie mondaine vint s’établir près des Algues, la brave fille prémédita d’utiliser ce voisinage. L’occasion attendue s’offrit, plus magnifique et plus complète qu’elle n’osait l’espérer. Il lui avait été facile, dès lors, de suggestionner Mme Dalyre en stimulant la vanité et le snobisme de la veuve, puis d’amener la réunion des personnages qu’elle entendait bafouer. Et Mlle Laguépie se grisait maintenant d’orgueil, émerveillée de sa propre habileté et de sa forte diplomatie.

Tout ce qu’elle désirait s’était accompli, jusque-là. Cependant, les opérations brillamment engagées restaient stationnaires. La situation, comme disent les dramaturges, piétinait sur place, par le soin que mettaient deux des premiers rôles à s’éviter.

Estelle avait bien perdu un de ses gardes du corps. Adrien, rappelé à Lusignan par sa petite momie roussotte, ne devait reparaître ici que l’avant-veille de la fête. Renaud, lui, demeurait aux Sables, pour les répétitions de la Péri, commencées au Casino. Mais le poète, sous prétexte d’excursion, vagabondant à droite et à gauche, avait esquivé le dîner rendu par M. et Mme Castien