Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/292

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on ricanait des baigneurs aux attifements carnavalesques.

— Tiens, des nouveaux mariés, ceux-là ! dit une Sablaise, plus effrontée, en montrant M. et Mme Marcenat du doigt.

Les cils d’Estelle battirent sur ses joues rosées. Et M. Marcenat sourit.

— Si je ne me trompe, Adrien a voulu, comme nous, profiter de cette belle soirée, dit-il. N’est-ce pas lui qui s’arrête là-bas avec quelqu’un ?

Le poignet sur lequel reposait sa main eut une brève commotion. Dans les yeux de sa compagne, aussitôt consultés, il lut une étrange stupeur. Ce regard, fixement tendu, aboutissait à ce « quelqu’un » avec qui conversait Gerfaux. M. Marcenat, en observant l’homme ainsi posé devant lui, fut saisi d’une réminiscence.

Il avait déjà vu ailleurs cette tournure de mousquetaire, ce torse cambré, cette moustache cavalière, se profilant de même en vigueur sur un ciel d’or. Il ne pouvait l’oublier, c’était à Florence, sur le piazzale Michelangelo…

Adrien, reconnaissant sa sœur et son beau-frère, quitta hâtivement son interlocuteur pour venir à eux. En ce moment, Lucien, le fils aîné de Mme Dalyre, et sa jeune femme accostèrent M. et Mme Marcenat. Congratulations, politesses s’échangèrent au