Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gnerait pas aux Sables. Adrien partirait donc, le surlendemain, avec M. et Mme Marcenat, prendrait contact avec le comité de la fête et son orchestre, reviendrait au cher nid de Lusignan, puis retournerait, huit jours après, pour surveiller les dernières répétitions et conduire lui-même son œuvre.

Tourbillonnant, animé, le rire haut, le geste exubérant, Adrien électrisait l’atmosphère autour de lui. La fièvre du joyeux départ se répandit, secouant toute l’ambiance. Dès lors, ce ne furent plus, sur les paliers et dans toutes les pièces, que malles, valises et cartons béants, armoires et tiroirs bousculés, entre lesquels s’agitaient Estelle et la femme de chambre.

Dans cet affairement, qui mettait sens dessus dessous la maison et précipitait les allées et venues de chacun, Vincent Marcenat retrouvait ses impressions de collégien, ce sentiment de plaisir et d’attente que lui donnait jadis l’aube des vacances. Après les tourments sans nom où venaient de s’exténuer ses réserves d’énergie, une réaction se produisait, amenant un immense besoin de repos.

Pour la première fois, depuis bien des années, ce grand travailleur cédait à la fatigue, avec le désir si humain de se détendre.

Donc, cet été, laissant de côté toutes affaires