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d’adoption de leur oncle. Et voilà que Vincent se soustrayait à ces combinaisons, arrangeait sa vie à sa guise !

Une prompte révolte suivit cette dépression. Mme Dalyre se redressa dans une attitude indignée.

— Un mariage !… Et c’est chose arrêtée déjà quand tu daignes enfin m’en prévenir ! Ah ! Vincent, tu m’avais habituée à plus d’égards !

Il se défendit, très malheureux de ces reproches.

— J’avais l’intention de t’avertir quand je suis allé te voir aux Sables. Malheureusement, je t’ai trouvée alitée, malade, énervée. J’ai attendu que tu fusses en paix, ici, près de moi. Ne m’en veuille pas ! Cela me soulage tant de me confesser à toi !

La veuve essuya, du coin de son mouchoir, avec une application emphatique, deux pleurs que le feu de la colère avait déjà séchés.

— Ne t’ai-je pas toujours consulté en tout, moi ? récrimina-t-elle… Et en une chose si capitale, tu me traites comme une indifférente… Mais, passons… Est-ce que je connais, au moins… la… la personne ?

— Un peu… Tu as dû la voir à Lusignan. C’est la sœur d’Adrien Gerfaux.

Mme Dalyre laissa tomber entre ses genoux ses mains crispées sur son mouchoir. Dans sa figure