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conduit, et la place que vous acceptez d’occuper près de moi…

Elle attendit, impatiente et anxieuse, la suite. Mais M. Marcenat, arrêtant là son récit, concluait simplement :

— Ma sœur m’aime. Elle vous affectionnera aussi quand elle vous connaîtra bien. Laissons-lui un peu le temps de s’habituer à cette expectative inattendue. Et je suis certain qu’elle vous fera excellent accueil.



XV


M. Marcenat faisait preuve d’une pondération toute philosophique, en rapportant d’une manière si mesurée et si optimiste la chaude collision de la veille.

Des contretemps répétés l’avaient contraint à reculer, de jour en jour, une explication délicate, pour laquelle il souhaitait trouver sa sœur en bonnes dispositions. Enfin résolu à en finir avec une question qui lui pesait, il prit soin, en arrivant rue du Puygarreau, de faire condamner la porte. Et seul avec Mme Dalyre dans le salon, froid, solennel et cossu, où elle s’alanguissait, la majeure partie du temps, sur une chaise longue, Vin-