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une amie de sa fiancée. Estelle Gerfaux, dès le lendemain, s’en fut avertir obligeamment Caroline.

— Si Mme Dalyre arrive lundi, j’irai la voir le lendemain. Il faut battre le fer tandis qu’il est chaud ! répliqua Mlle Laguépie, dogmatique et péremptoire. Je savais bien que votre intervention me serait propice ! Je ne m’étais pas trompée, hein ?

— M. Marcenat nous a toujours montré beaucoup de bienveillance, fit Estelle, évasivement. Cependant, Mme Dalyre ne connaissant guère que mon frère, il est inutile de lui parler de moi. Mon nom ne serait d’aucun effet sur elle.

— Comme il vous plaira. C’est à vous, néanmoins, que je dois cette introduction. Et je m’en souviendrai. Tout de suite après ma visite, j’irai vous en apprendre le résultat.

L’après-midi du mardi suivant, en effet, malgré sa répugnance à pénétrer dans le logis conjugal d’Adrien Gerfaux, la fière petite demoiselle arriva, de grand deuil revêtue, mais la mine triomphante. Tout marchait à souhait. Mme Dalyre, froide comme une banquise d’abord, s’était peu à peu humanisée. Il lui avait bien fallu reconnaître que Mlle Laguépie, ayant vécu à Paris et en Angleterre, possédant des talents variés, une instruc-