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adjacente, où l’octogénaire dormait l’éternel sommeil, un rictus sardonique sur sa face momifiée. Estelle, interdite, ne trouvait pas une parole.

— Il va falloir que je me débrouille et que je cherche une situation ! reprenait Caroline avec des larmes de rage. Ah ! c’est dur de se remettre aux ordres d’autrui ! Mais justement, Estelle, vous pouvez m’aider à mes recherches. Je sais que Mme Dalyre, la sœur de M. Marcenat, vient de marier son fils aîné, à qui elle cède complètement l’usine des Sables. Vraisemblablement viendra-t-elle vivre à Poitiers, près de son frère. Cette dame, dont la santé a beaucoup fléchi, cherche, paraît-il, une personne d’âge sérieux, instruite, quelque peu musicienne, pour lui tenir compagnie et la seconder dans le gouvernement de son intérieur. Ce serait tout à fait mon affaire. Recommandez-moi.

— Je ne suis pas en relation avec Mme Dalyre, objecta Mlle Gerfaux, interloquée.

— Mais votre frère (ces deux mots sifflèrent plus aigrement), votre frère la connaît, lui. Il l’a rencontrée journellement à la Borde. Et vous possédez, vous, l’estime de M. Marcenat. Vous ne pouvez le nier. Si je vous ai rendu service autrefois, j’aime à croire que vous voudrez bien vous en souvenir, à ce moment critique pour moi…

Cette mise en demeure, débitée avec acrimonie,