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nocle, peut-être aurions-nous tort de la plaindre outre mesure ? Je l’ai entendue souhaiter une fin brève et nette, désirer mourir en beauté ! Son vœu est accompli.

Estelle, mêlée à la foule qui prenait place dans la cathédrale, entendit cette réflexion. Alors, elle chercha du regard celui qui conduisait le deuil.

Que ressentait l’homme qui se tenait au premier rang, droit, blême et immobile, tandis que se déroulaient les fastes funéraires et que les prières imploraient le repos éternel pour l’âme futile, qui avait traversé la terre dans un bruit carnavalesque de grelots ?

Sans doute, songeait-il à ce qui aurait pu être, et à ce qui avait été… à tout ce qui avait dépendu de la poupée fragile, gisant sous le grand catafalque ?

Elle emportait, dans la tombe, la jeunesse de Vincent Marcenat. Et il pouvait pleurer sur lui-même, aussi bien que sur la morte à laquelle il avait certainement accordé le pardon.



X

Une de ces rues tortueuses du vieux Poitiers, méfiantes du passant, qui ne lui montrent que de