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— Ma tante, il vaut mieux que vous restiez ici à vous reposer. Ces émotions sont trop fortes pour vous ! Je vais aller moi-même près d’Hélène. Sait-elle quelque chose de la triste vérité ?

Les traits de Fabert, déjà amincis par la fatigue, se resserrèrent encore.

— J’ai cru devoir lui faire pressentir un contretemps, retardant le retour de Serge, afin de la disposer par degrés à la connaissance de son malheur. Je n’ai pas téléphoné, craignant de trahir mon émotion. Sa présence ici, au milieu des pénibles complications, était inutile. Je viens de lui adresser un nouveau télégramme ainsi conçu : « Léger accident. Explication prochaine. » Et cette fois, j’ai signé de mon nom.

Marescaux serra la main de Fabert.

— Merci pour elle… et pour nous ! murmura-t-il. Mais il faudrait près d’elle une femme de cœur… une amie en qui elle ait toute confiance pour l’aider à supporter ce coup atroce… et les jours affreux qui vont suivre. Si je télégraphiais à Mlle Solange Mainfrey ? acheva-t-il tout haut à l’adresse de sa tante qui, effondrée dans un fauteuil, s’épongeait en gémissant.