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dont les portes vitrées laissaient apercevoir les pelouses et les bouquets d’arbres du parc. Elle n’eut pas le temps d’examiner les trophées de chasse et les tableaux. M. Marescaux poussait une porte latérale. Elle s’avança vers lui, ne sentant plus que la hâte de remplir sa dure mission.

— Je viens, sur l’ordre de M. Fabert, vous avertir. Un accident est arrivé à M. Guérard, à Nantes. On vous demande de le rejoindre tout de suite. Et Mme Boulommiers est priée de se rendre au plus tôt près de Mme Guérard qui, restée à Saint-Brévin, ne sait rien encore.

Assourdi, le jeune homme comprenait à peine. Mlle Jouvenet dut se répéter mot à mot. Alors, empoigné d’une terrible anxiété, il se pencha vers l’émissaire de mauvaises nouvelles.

— Cet accident est-il donc si grave ? En savez-vous davantage ? Dites-le… La voix manqua à Thérésine pour articuler le mot formidable. -Mais Jean le vit trembler sur ses lèvres. Il se redressa livide.

— Alors ? Vous croyez ?

— Je le crains ! dit-elle très bas…

— Mon Dieu ! C’est atroce ! Ma pauvre sœur !