Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

four, fendit le rassemblement et se trouva devant l’homme étendu sur le trottoir.

— Serge ! cria-t-il éperdu, tombant à genoux et essayant de passer son bras sous les lourdes épaules.

À la voix familière, le visage extraordinairement livide eut un faible tressaillement, les paupières se soulevèrent sur les yeux aussitôt révulsés. Les mains tâtonnantes, avec quelques soubresauts, cherchèrent à comprimer la poitrine. D’une voix éteinte, perceptible seulement pour l’ami agenouillé que cherchait son dernier regard, Serge, en un soupir, bégaya :

— Inconnu, dis !

Cet effort suprême emporta le dernier souffle de vie. Brusquement, le corps se figea dans l’éternelle immobilité.

Des rumeurs confuses s’élevèrent dans le rassemblement.

— Regardez, ce petit trou sanguinolent à la chemise.

— Encore un coup des poinçonneurs ! Ils ne l’ont pas manqué, celui-là !

À tort ou à raison, en ce temps, un bruit courait par la ville. De mystérieux malfaiteurs se plaisaient, disait-on, à blesser sournoisement des