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IV

Debout sur les degrés du péristyle, Hélène adressait, de la main et de la voix, un gai adieu aux deux voyageurs. Serge, toujours possédé d’un désir d’activité, s’était emparé du volant.

— À tantôt, chère ! Le temps d’expédier quelques affaires et de déjeuner avec le camarade. Je serai là pour l’heure du thé, certainement !

L’auto, enfilant l’avenue, laissa bientôt derrière lui le petit cap du Pointeau, les derniers arbres de la forêt, dépassa la bourgade de Saint-Brévin-les-Pins, puis l’embarcadère de Mindin. De l’autre côté de la Loire, Saint-Nazaire s’indiquait, dans le lointain indécis, par les fumées opaques des cheminées de ses ateliers et les silhouettes d’énormes grues. Ce fut vite fait de traverser la petite ville somnolente et boudeuse de Paimbœuf. Maintenant, la voiture roulait sur la route de Nantes. Alors Guérard, abandonnant les questions pratiques dont il s’était