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entrait dans la cour dont le portail avait été maintenu ouvert. Fabert, en quittant le volant, trouva Mme Guérard sur le perron, un sourire amical aux lèvres et la main tendue :

— Soyez le bienvenu, monsieur !

— J’arrive un peu tôt, madame ! J’en suis confus !

— Votre ami se proposait d’aller au-devant de vous. Mais il a prolongé les plaisirs du bain. Et il ne peut qu’être enchanté de vous voir devancer de quelques instants l’heure présumée ! assura-t-elle avec grâce.

Ils poursuivaient maintenant dans le hall ces menus propos d’arrivée, elle, avec une aisance enjouée, lui, intimidé quelque peu de son intrusion dans le paradis secret. La jeune femme, resplendissante de bonheur, lui paraissait une figure nouvelle. Il avait peine à modérer une surprise et une admiration qui eussent semblé indiscrètes.

Dans sa robe de laine blanche, fleurie d’une rose à la pointe du décolleté, avec ses cheveux bruns, relevés en ondes floues, dégageant le front lisse et l’ovale exquis du visage, ses yeux veloutés sous l’arc allongé des sourcils, la mouche brune d’un grain de beauté près de la tempe et