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et l’industrie, qui changerait ou troublerait l’ordre des choses connues dans le pays, et l’industriel, dont le mérite diminuerait la prépondérance que M. Boulommiers se croyait acquise. Quelque temps, le bruit courut que l’ingénieur abandonnerait à d’autres mains son établissement d’Anjou, pour des opérations de grande envergure, au Maroc. M. Boulommiers pensa respirer plus à l’aise, l’importun écarté. Mais la rumeur s’éteignit, le mariage se décida. Il fallut en prendre son parti et ronger son frein.

En ces dispositions, M. Boulommiers considéra comme un châtiment du ciel la mort inopinée de Mlle Valreux. Celle-ci trépassa, en effet, trois mois avant le mariage qu’elle préparait avec un si chaud enthousiasme. Mais il s’ensuivit qu’Hélène, seule aux Fauconneries, vint s’abriter à la Chènetière pour y recevoir les visites de son fiancé. L’oncle et la tante, outrés, mais esclaves des convenances, maîtrisèrent leurs rancœurs et subirent correctement l’intrus éhonté.

L’épreuve touchait à sa fin. Les cérémonies nuptiales s’achevaient par la petite fête de l’usine. Les exclamations des ouvriers, qui saluaient leurs patrons de joyeux vivats, écor-