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d’eau fraîche son pichet de faïence, Thérésine entendit un bruit de moteur. Par-dessus la palissade, elle aperçut, hissée sur un camion automobile, la dame aux aigrettes blanches.

« Sans doute a-t-elle trouvé une « occasion » pour rejoindre la grande ligne de Nantes ou de Paris, pensa la jeune fille. Bon voyage ! Mais qu’est-ce que cette beauté tragique venait chercher ici ? »

II

La capricieuse rivière du Layon, qui serpente et muse entre des collines onduleuses, sous le couvert des aulnes, arrose un pays digne de l’Astrée : coteaux chargés de vignes, gracieux bouquets de bois, ruines pittoresques, champs fleuris, pacages d’herbe grasse ; à peine serait-on surpris d’y rencontrer des moutons enrubannés et des bergers à pipeaux.

Aussi, de tous temps, les amateurs de nature aimable et de vin capiteux semblèrent-ils se donner rendez-vous dans cette contrée bénie. Nombreuses sont les maisons de plaisance,