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surprise, tu quitterais la Chènetière ? Et pourquoi ?

— L’air d’ici me convient mieux. Ta société m’agrée davantage. Et je me rapprocherais de l’usine.

Baissant la voix pour achever la confidence, très sérieux, ému même :

— Je vous le répète : j’évolue ! Cela a débuté quand j’ai connu Serge. Et en voyant à l’œuvre Fabert, et les autres de la ruche, je me suis senti humilié, moi, frelon insignifiant. Depuis lors, l’ambition me tourmente de faire œuvre utile à mon tour. Fabert, à qui je me suis ouvert, m’encourage. Il assure que je puis rendre des services appréciables dans la partie commerciale et financière de l’entreprise, les relations extérieures. Ah ! quel homme, celui-là ! Près de lui, on reprend confiance en soi ! On se croit le courage de déplacer les montagnes. Je suis majeur, j’ai converti une part importante de mon maigre patrimoine en actions de la fonderie. Il s’agit de savoir maintenant si la grande patronne veut bien accepter un propre à rien comme indigne collaborateur, et si la dame des Fauconneries agréera son vieux chenapan de frère pour commensal ?