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l’habitude de s’esquiver du château pour descendre vers le bourg. Portes et fenêtres closes d’abord, il y eut fête dans le cottage. La vieille maman ne se lassait pas de voir et d’entendre son premier-né, son espoir, sa fierté, celui qui projetterait un reflet glorieux sur la famille. Thérésine jouissait à plein cœur du plaisir de retrouver son gai et gentil compagnon d’enfance.

Les soirs d’été étaient si clairs, la campagne si séduisante, que les deux jeunes gens se laissèrent attirer au dehors, et se risquèrent à des promenades. M. et Mme Boulommiers d’ailleurs venaient de partir aux eaux, sous prétexte de soigner leurs reins ou leur foie ; en réalité, ils allaient chercher les distractions dont leur deuil trop récent les privait en Anjou, tandis que le charmant Edmond filait à Dinard rejoindre des connaissances distinguées.

— Tout de même, méfions-nous ! Le « grand escogriffe » est resté, lui ! dit Thérésine à son demi-frère.

— M. Jean Marescaux ? Pourquoi l’appelles-tu le « grand escogriffe » ? fit Marcel étonné. C’est bien le plus sympathique de la bande ! Parfois il vient griller une cigarette dans le pavillon, en me regardant travailler !