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PROPOS SUR LE BONHEUR

sur l’humeur ; aussi ne l’essayons-nous point. Mais la politesse souvent, en nous tirant un sourire et la grâce d’un salut, nous change tout. Le physiologiste en sait bien la raison ; car le sourire descend aussi profond que le bâillement, et, de proche en proche, délie la gorge, les poumons et le cœur. Le médecin ne trouverait pas, dans sa boîte à remèdes, de quoi agir si promptement, si harmonieusement. L’imagination ici nous tire de peine par un soulagement qui n’est pas moins réel que les maux qu’elle cause. Au reste celui qui veut faire l’insouciant sait bien hausser les épaules, ce qui, à bien regarder, aère les poumons et calme le cœur, dans tous les sens du mot. Car ce mot a plusieurs sens, mais il n’y a qu’un cœur.

11 septembre 1923.