pillards redoutables. Le tout est qu’ils ne s’ennuient point. Ils ne s’ennuieront point s’ils travaillent du matin au soir selon leur propre volonté. C’est ainsi qu’une agriculture massive réduit à des mouvements en quelque sorte ciliaires l’agitation des ennuyés. Mais il faut convenir que la fabrication en série n’offre point les mêmes ressources. Il faudrait marier l’industrie à l’agriculture comme on marie la vigne à l’ormeau. Toute usine serait campagnarde ; tout ouvrier d’usine serait propriétaire d’un bien au soleil et cultiverait lui-même. Cette nouvelle Salente compenserait l’esprit remuant par l’esprit rassis. Ne voit-on pas un essai de ce genre dans le maigre jardin de l’aiguilleur, qui fleurit sur les rives du trafic aussi obstinément que l’herbe pousse entre les pavés ?
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PROPOS SUR LE BONHEUR
28 août 1922.