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SIXIÈME LETTRE


Voici maintenant, homme exigeant, que ces lettres s’ordonnent comme pour former une sorte de traité. C’est vous qui l’aurez voulu ; mais je ne suis point fâché non plus de cette occasion d’écrire là-dessus tout à fait à ma mode, et sans aucun souci des disputes. Me voilà donc amené à traiter du Sublime, et je n’y pouvais manquer, d’abord parce que le sublime est propre aux plus hauts sentiments, mais surtout parce que je crois qu’il est en quelque façon dans tous, les passions qui en sont dépourvues retombant toujours à l’émotion, et enfin, par l’esprit qui la reflète, à l’hypochondrie, comme j’ai expliqué.