il n’y en a point. Le mouvement uniforme est une idée, si on le construit selon l’inertie seulement. C’est un mouvement non relié, et qui n’est donc nulle part ; mais l’entendement le pose comme élément ; c’est la droite de la mécanique. Partant de quoi est définie la vitesse qui ne saisit encore rien au monde. Mais patience. La vitesse permet de définir la vitesse de la vitesse ou accélération, par où l’on définit, pour la masse posée invariable, des forces égales, inégales, mesurables. Après quoi, pour une force posée invariable, on définit, par l’accélération toujours, des masses égales, inégales, mesurables. Voilà de quoi saisir un bon nombre de mouvements liés, comme les chutes et gravitations en font voir. Mais sans ces formes, ou peut-être d’autres, toujours de même source, on ne saura pas plus saisir le plus simple des mouvements réels que le pâtre ne saura déterminer les apparences célestes sans alignements ni cercles.
Considérez maintenant cette force, toujours entre deux mobiles, relation non chose, nullement effort dans le bras, nullement tendance ni tension interne dans aucune chose. Car ces images, trop communes même dans les ouvrages composés, ne sont que fétichisme et qualités occultes, comme lorsqu’on disait que le poids de la pierre était en elle comme une disposition à tomber, comme un sentiment ou une pensée autant dire ; ce sont des pensées de sauvage.
L’atome est encore une belle hypothèse, qui exprime justement que, dans un système selon la vraie science, il n’y a rien d’intérieur à rien, ni de ramassé, mais que tout est relation externe. Aussi la grandeur n’a rien à voir avec l’atome ; par l’idée de l’atome est posé simplement un corps dans l’intérieur duquel il n’y a rien à considérer. Demandez-vous après cela s’il existe des atomes, et courez même les voir chez quelque montreur