Le quatrième jour après la retraite des ennemis, et dès le premier crépuscule du matin les Français les Lorrains, les Allemands, les Bavarois, les Flamands et tout le peuple teutonique levèrent leur camp et, emportant avec eux toutes les choses dont ils avaient besoin, ainsi que les dépouilles des Turcs, ils allèrent s’établir sur le sommet des Montagnes noires, et y passèrent la nuit. Le lendemain matin, les Normands, les Bourguignons, les Bretons, les Allemands, les Bavarois, les Teutons, enfin toute l’armée descendirent dans la vallée dite de Malabyumas, et y demeurèrent plusieurs jours, tant à cause de l’aspérité des lieux et des difficultés que présentaient d’étroits défilés, entourés de rochers, que par suite de leur innombrable multitude et des chaleurs excessives du mois d’août. Un certain jour de sabbat du même mois, l’eau vint à manquer encore plus que de coutume en sorte que ce même jour environ cinq cents personnes de l’un et l’autre sexe, au dire de ceux qui y étaient présens succombèrent au tourment de la soif. Des chevaux, des ânes, des chameaux, des mulets, des bœufs et beaucoup d’autres animaux périrent aussi de la même manière.
Nous avons appris, non-seulement par ouï-dire,