Page:Aimard - Rayon de soleil, 1866.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92
les drames du nouveau-monde

CHAPITRE V

la case du huron

Nous demandons au lecteur la permission de faire une courte digression, et de l’introduire pendant quelques instants dans l’intimité d’Oonomoo.

Après avoir échappé triomphalement aux Shawnees sur les bords de la rivière Miami, le Huron avait gagné d’un pas rapide les rives d’un Creek (ruisseau-torrent) qui serpentait au milieu d’une région inaccessible, la plus sauvage et la plus désolée de l’Ohio.

L’ensemble de ce territoire offrait l’aspect d’un immense marécage entrecoupé de langues de terre gazonnées ou buissonneuses, et sillonné par le cours capricieux du Creek.

Dans ce désert froid et muet, la nature semblait