Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces infortunés pussent reprendre complétement possession d’eux-mêmes, ou seulement se remettre et se tenir debout.

Cependant, grâce aux soins intelligents et affectueux de l’officier corsaire, ils reprirent enfin assez de forces pour exprimer leur reconnaissance à leurs généreux libérateurs.

Ceux-ci éprouvaient une joie sincère de voir les bons résultats de leurs soins.

– Messieurs, dit le lieutenant lorsque les ex-prisonniers furent en état de le comprendre, vous êtes libres ; grâce à Dieu, nous nous sommes emparés du bâtiment du pirate ; je prie le capitaine de ce navire de se faire connaître.

C’est moi, monsieur, répondit un homme d’une cinquantaine d’années et aux traits affables, en saluant.

– Veuillez, je vous prie, monsieur, reprendre avec votre équipage la direction de votre navire. Nous nous rendons à Southampton, où probablement vos dépositions seront nécessaires. Je prie les capitaines ici présents de prêter leur concours à leur collègue. Du reste, mon capitaine ne tardera pas à venir à bord de ce navire il vous fera connaître lui-même ses intentions amicales. En attendant, j’engage les dames à se retirer dans les cabines, qui toutes sont à leur disposition, pour se reposer de si cruelles souffrances et reprendre des forces. Capitaine, ajouta-t-il en s’adressant au commandant du trois-mâts, ces soins hospitaliers vous regardent.

— Les rafraîchissements, dont nous avons tous besoin, vont être immédiatement servis dans la grand’chambre, répondit le capitaine.