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vier ; il était Français et général de cavalerie. Du reste, j’ai réellement eu pour ami un général français de ce nom, lequel, s’il ne m’a pas positivement sauvé la vie, m’a du moins rendu de très-grands services. Cette histoire est simple et facile à retenir.

— Très-simple et très-facile à retenir, en effet, mon père ; nos parents et nos amis y ont ajouté foi ?

— Complète, mon fils ; beaucoup d’entre eux ont connu le général Olivier ; ils se souviennent de lui ; de plus, il avait un fils que personne n’a jamais vu, mais dont il parlait souvent.

— Ainsi, ce nom que je porte…

— Est celui de mon ami ; j’ai tenu à vous le faire porter.

— Mais permettez-moi une question encore, mon père ?

— Laquelle ?

— Si quelque jour, cela peut arriver, il prenait envie à ce jeune homme de venir à Madrid ?

— Il ne viendra pas, mon fils, dit le duc avec. émotion.

— Pourquoi donc cela

— Parce que, il y a cinq ans, voyageant en touriste en Italie, il a été assassiné dans les Calabres.

— Son nom a sans doute été prononcé ; cette mort doit être connue ?

— Non ; son père avait été fait comte de Chamblay ; son fils était donc vicomte de Chamblay, et n’a jamais porté d’autre nom. Avez-vous autre chose à me demander ?

— Rien, mon père ; vous avez réponse à tout ; je dois convenir que vos précautions sont admi-