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CHAPITRE V

DANS LEQUEL PARAIT HEUREUSEMENT UNE VIEILLE
INDIENNE NOMMÉE MAYAVA.


Lorsque Olivier reprit connaissance, bien que ses idées ne fussent pas bien nettes, qu’il ne conservât qu’un très-faible souvenir des événements qui s’étaient accomplis, car sa mémoire troublée n’avait pas encore eu le temps de reprendre son équilibre, il comprit qu’il avait été transporté à terre pendant sa longue syncope.

En effet, il était couché dans un lit, et il lui semblait vaguement reconnaitre la pièce dans laquelle il se trouvait ; mais il était dans un tel état de prostration et de faiblesse, que tout effort de la pensée lui devenait impossible ; il essaya cependant de changer de position, mais alors il éprouva une si horrible douleur, qu’une sueur froide perla à ses tempes et son cœur se glaça.

Cette douleur éveilla subitement sa mémoire, il poussa un gémissement lamentable et fondit en larmes.

Il se souvenait !

Plusieurs personnes, debout et groupées à quelques pas du lit, causaient à voix basse avec une grande animation. Parmi ces personnes, Olivier