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— Oui, provisoirement.

— Si j’y comprends quelque chose… par exemple, je veux bien que le cric me croque !

— Tu n’as pas besoin de comprendre, interrompit don Torribio. D’ailleurs, une fois ta position bien établie aux yeux de tous, rien ne nous sera plus facile que de causer quand cela nous plaira ; nos affaires commerciales nous fourniront pour cela un prétexte des plus plausibles.

— C’est vrai, nos affaires commerciales, diable ! fit-il en riant ; mais avec tout cela, j’ai une peur effroyable, moi.

— Laquelle ?

— C’est que toutes ces ingénieuses combinaisons ne nous conduisent à la fin à une épouvantable catastrophe.

— Explique-toi.

— Je présume que le gouverneur de la ville, don José Rivas, c’est bien ainsi que tu le nommes, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Don José Rivas doit savoir ce qui se passe à Carthagène.

— Certes.

— Le capitaine du port lui rend compte de l’entrée et de la sortie des navires.

— Parfaitement.

— Alors la goélette la Santa-Catalina

— La goélette est entrée ce matin à Carthagène.